Feux de forêt et santé : ce qu’il faut savoir
- Amandine ARZUL
- 23 juil.
- 2 min de lecture
La fréquence croissante des feux de forêt en France et dans le monde, due aux sécheresses et vagues de chaleur, entraîne une augmentation des gaz et particules dans l'air, affectant gravement la santé.
La France, 3ème pays le plus boisé de l'UE avec 15 millions d'hectares, voit ses forêts du sud (maquis, garrigue, pinèdes) particulièrement vulnérables; une vulnérabilité qui pourrait s'étendre au nord avec le changement climatique.
Quels sont les facteurs de propagation ?
Le terrain est l'un des deux facteurs qui favorise l’expansion d'un feu. En effet, la topographie et l'occupation du sol peuvent jouer un rôle important dans la vitesse, la direction et l'intensité de sa progression.
La météorologie est le second facteur qui favorise la propagation d'un feu. En effet, le régime des vents, la température et l'humidité de l'air peuvent grandement influencer son comportement et sa vitesse d’expansion.
Quelle est la composition des fumées ?
o Particules en suspension : Environ 80 % sont des particules fines (majoritairement submicroniques, inférieures à un micron). Les feux intenses libèrent aussi des particules de cendres "géantes"
o Monoxyde de carbone
o Dioxyde de carbone
o Composés organiques volatils comme l'acroléine, le formaldéhyde, le benzène
o Composés semi-volatils, dont les hydrocarbures aromatiques polycycliques
o Métaux lourds
o Oxydes d'azote
Ces polluants peuvent contaminer les sols et les ressources en eau.
Quels sont les effets sur la santé ?
La fumée des feux de forêt provoque des dommages durables au cerveau et au corps.
Au-delà des effets connus (aggravation de l'asthme, risques cardiaques, baisse d'immunité), des études récentes montrent que les particules fines et l'inflammation qu'elles génèrent peuvent :
Léser le cerveau (neurones, connexions), entraînant des effets cognitifs à long terme et un risque accru de maladies neurologiques (Alzheimer, démence, dépression), voire des troubles du développement chez le fœtus.
Affaiblir le système immunitaire et les poumons, provoquant une diminution durable de la fonction pulmonaire et des anomalies immunitaires, même des années après l'exposition.
Quelles sont les populations à risque ?
Les pompiers sont les plus exposés, non seulement pendant l'attaque directe du feu, mais aussi lors des phases de surveillance, d'enquête et de déblai, en raison de la contamination de leurs équipements et véhicules. Les personnes souffrant de pathologies respiratoires chroniques (asthme) et de maladies cardiovasculaires sont également très sensibles.
Quelles sont les Recommandations en cas d'exposition ?
Limitez les déplacements extérieurs et le temps passé dehors.
Gardez portes et fenêtres fermées, n'aérez que lorsque l'air est sain.
Occultez les aérations avec des linges humides et arrêtez les VMC.
Évitez les activités physiques en plein air.
Surveillez la qualité de l'air intérieur (éviter encens, bougies).
Surveillez attentivement les personnes sensibles.
Sources : https://www.anses.fr/
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